Les responsables de la R&D disent consacrer en moyenne 40 à 50 % de leur temps à la gestion de crise [1]

La gestion de l’humain étant au cœur de leur activité, les managers-leaders sont d’autant plus concernés par la maîtrise des soft skills.

Mais quelles sont les soft skills indispensables à un expert de formation scientifique pour devenir un manager-leader performant dans le contexte économique, social et sociétal actuel ?

Dans son rapport « The Future of Jobs »[2], le World Economic Forum énumère les soft skills les plus recherchées par les entreprises. Parmi celles-ci arrivent en tête l’esprit critique, la capacité à résoudre des problèmes complexes, la capacité à s’autogérer, incluant l’apprentissage actif, la résilience, la tolérance au stress et la flexibilité́, l’esprit d’équipe et la capacité à travailler avec d’autres acteurs de l’entreprise.

Concernant les soft skills indispensables pour être un bon manager-leader, nombreuses sont les publications sur le sujet. Certaines des compétences présentées sont par nature acquises pour les personnes ayant une formation scientifique. C’est le cas de la capacité être autonome, à apprendre seul ou à résoudre des problèmes complexes, capacités indispensables pour un parcours de formation réussi.

D’autres, en revanche, ne sont pas apprises durant une formation scientifique mais peuvent être développées lors du passage à un poste de manager-leader.

Nous retiendrons en particulier les 7 compétences présentées sur la figure ci-après :

  • L’intelligence émotionnelle : pour se connaître et se comprendre soi-même, connaître et comprendre ses collaborateurs, et adopter un management à la fois humain et efficient.
  • L’intelligence relationnelle et l’esprit d’équipe : faire preuve d’altruisme et de solidarité avec ses collaborateurs pour instaurer un climat de confiance et de cohésion parmi ses collaborateurs, les clés essentielles de la performance des personnes, des équipes et de l’entreprise.
  • La conscience de soi (ou self-awareness) : pour être à même de gérer son stress, de prendre de meilleures décisions et d’amener ses collaborateurs à en faire de même, pour un impact positif sur l’entreprise.
  • L’adaptabilité : pour pouvoir répondre au changement permanent et à la complexité croissante de l’environnement professionnel.
  • La communication interpersonnelle : pour travailler en toute transparence avec ses collaborateurs, partager des messages bien compris et définir et communiquer des objectifs clairs pour tous les membres de ses équipes.
  • Le leadership : pour exprimer la vision de l’entreprise, influencer positivement ses collaborateurs pour atteindre les résultats visés, encourager la coopération et le travail d’équipe et être un exemple pour les autres.
  • Savoir adopter une posture de coach : pour favoriser l’autonomie et le sens des responsabilités chez ses collaborateurs et de les aider à développer de nouvelles compétences, pour aider les membres de ses équipes à tirer des leçons de leurs erreurs et à développer ainsi de nouveaux comportements et pratiques professionnelles.

La bonne nouvelle : il est tout à fait possible de développer ses soft skills 

[1] Gaurav Agrawal, Brandon Parry, Brindan Suresh and Ann Westra. COVID-19 implications for life sciences R&D: Recovery and the next normal. McKinsey & Cie. 2020.

[2] « The Future of Jobs »*, le World Economic Forum.